
Ⅰ. L’épanouissement de l’âme : la foi et les bases spirituelles qui constituent notre centre
« Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. » (3 Jean 1.2)
Le verset de 3 Jean 1.2, « Que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme », constitue à la fois le cœur de notre vie de foi et un important message qui nous invite à nous examiner nous-mêmes au seuil d’une nouvelle année. L’apôtre Jean utilise le terme “supplier”, qui se traduit par “prier avec insistance”. Il prie pour deux choses : d’abord, que ton âme prospère, ensuite, que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé. Ces deux aspects ne sont pas disjoints, mais étroitement liés. L’expression « comme prospère l’état de ton âme » le souligne nettement : c’est parce que l’âme est en bonne santé que surviennent la force et la prospérité véritables dans tous les domaines de la vie.
Lorsque nous étudions l’anthropologie de l’apôtre Paul, nous constatons que l’être humain n’est pas uniquement constitué de chair, mais qu’il est un être dual comportant « l’homme extérieur » et « l’homme intérieur ». Dans 2 Corinthiens 4.16, il est écrit : « C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. » L’“homme extérieur” désigne la part physique et matérielle de notre être, tandis que l’“homme intérieur” représente sa part spirituelle et intérieure. Le pasteur David Jang cite souvent ce passage et souligne que, dans la vie chrétienne, l’essentiel réside avant tout dans l’édification de cet “homme intérieur”. Notre chair s’use et vieillit à mesure que le temps passe, mais notre homme intérieur, c’est-à-dire notre âme, peut être renouvelé chaque jour dans la grâce de Dieu.
L’apôtre Paul poursuit dans 2 Corinthiens 5.1-4 avec la “théorie de la tente”. Ici, la tente terrestre symbolise notre corps, qui finit un jour par s’effondrer, évoquant la mort. Mais Paul ne voit pas dans la mort la fin de tout ; il la décrit plutôt comme le fait d’ôter un vêtement usé pour en revêtir un neuf. Il affirme : « Nous savons, en effet, que si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l’œuvre de Dieu, une demeure éternelle qui n’est pas faite de main d’homme. » La mort n’est donc pas un simple “retour au néant”, mais bien un processus où l’on se défait de l’ancien pour être “revêtu de neuf”. Ainsi, Paul soutient clairement que l’être humain possède un “homme intérieur”, autrement dit une âme, et que cette âme constitue la véritable identité de la personne, dotée d’une dimension éternelle. Dans cette perspective, le pasteur David Jang insiste souvent dans ses sermons et ses écrits sur ce point : « La vraie foi commence lorsqu’est résolue la question de l’âme, et la soif de l’âme pour la vérité est le noyau qui distingue l’être humain de l’animal. »
Le passage de 3 Jean 1.2 nous transmet le même message. « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. » Nous comprenons ici que l’âme est le fondement primordial. Lorsque des disputes éclatent dans la famille, ou que surgissent des conflits relationnels, ce n’est pas en réglant uniquement les difficultés physiques, matérielles ou financières que l’on résout fondamentalement les problèmes. La solution de fond prend toujours sa source dans la “question de l’âme”. Notre âme est éternelle, et si elle vacille ou si elle est malade, même si les problèmes extérieurs trouvent temporairement une solution, la paix et la stabilité ne s’installeront pas durablement dans nos vies. Voilà pourquoi, au commencement d’une nouvelle année comme tout au long de la vie, il est prioritaire de s’interroger : « Mon âme est-elle en bonne santé ? Ma relation avec Dieu est-elle juste ? »
La question de l’âme est un thème central dans la Bible, pas seulement chez Paul et Jean, mais également chez de nombreux auteurs de l’Ancien Testament, notamment dans les Psaumes. Par exemple, dans le Psaume 42.2, nous lisons : « Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. » Cette image du cerf qui soupire après des courants d’eau illustre la soif fondamentale de notre âme pour la vérité et notre aspiration profonde à Dieu. Il existe en effet une soif existentielle que l’on ne peut étancher par la seule satisfaction matérielle. Le pasteur David Jang y fait écho : « L’être humain est un être spirituel, et la soif de l’âme ne peut être étanchée que par Dieu. Les plaisirs, divertissements et la prospérité matérielle peuvent nous réjouir un instant, mais la satisfaction véritable de l’âme ne se trouve que dans la rencontre et l’amour de Dieu. »
Si Paul évoque ces questions à l’adresse des Corinthiens, c’est parce que la ville de Corinthe était à l’époque très portée sur la jouissance, l’opulence et les désirs matériels. Les gens recherchaient le plaisir charnel, le gain à court terme et vivaient selon l’adage : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » Mais Paul met en garde contre ce style de vie qui finit par ronger l’homme, au point de lui faire perdre le véritable sens de son existence et de sa vocation. Son avertissement renvoie à la question fondamentale de l’âme : si l’homme intérieur n’est pas éveillé, peu importe que l’homme extérieur paraisse riche ou en bonne santé, la vie tout entière finit par vaciller.
De plus, dans Romains 5.10, Paul déclare : « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. » Il y explique qu’alors que nous étions pécheurs et ennemis de Dieu, Jésus-Christ s’est offert en sacrifice pour notre réconciliation. Dans Romains 1.18 et les versets qui suivent, Paul précise que lorsque l’homme rejette la vérité et se noie dans la cupidité, la colère de Dieu se manifeste inévitablement. Les matérialistes diront peut-être : « Le corps, c’est tout ; ce que l’on voit est tout ; après la mort, il n’y a plus rien. » Mais Paul, et l’Écriture dans son ensemble, affirme : « L’être humain est un être spirituel créé à l’image de Dieu, qui aspire à la vérité, à l’amour, à la justice et à la sainteté. Si cette soif n’est pas prise en compte, un vide profond s’installe au fond de l’être, et c’est inéluctablement le jugement de Dieu qui l’attend. »
Dans ses prédications sur l’épître aux Romains, le pasteur David Jang répète souvent : « Même quand nous étions ennemis de Dieu, la croix de Jésus-Christ a ouvert la voie du salut. Telle est la grâce de l’Évangile et le fondement de la foi chrétienne. Mais si nous ne faisons qu’en saisir la notion intellectuellement et la confesser du bout des lèvres, sans y croire réellement dans nos cœurs, nous n’avons pas encore fait l’expérience de la réalité du salut. » Or, Romains 10.10 nous enseigne que « c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. » Autrement dit, c’est lorsque nous recevons vraiment, du fond du cœur, le message de la croix, reconnaissant notre condition de pécheur et la rédemption offerte par Jésus-Christ, que nous sommes régénérés et que notre âme naît de nouveau. Une telle expérience s’accompagne d’une joie et d’une ferveur qui nous poussent naturellement vers la mission et l’évangélisation.
Notre première tâche, tout au long de notre vie, est donc de nous demander : « Mon âme est-elle vraiment en bon état ? Ma relation avec Dieu est-elle correcte ? » Le pasteur David Jang qualifie cette démarche de “premier bouton de la foi”. À l’image d’un premier bouton mal boutonné qui fausse tout l’alignement, si notre relation avec Dieu n’est pas bien établie, c’est l’ensemble de notre vie qui s’en trouve perturbé. En revanche, lorsque la relation avec Dieu, c’est-à-dire la question de l’âme, est correcte, les autres aspects de l’existence retrouvent progressivement leur juste place. Ainsi, la prière de l’apôtre Jean, « Que ton âme prospère et que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé », doit devenir la nôtre.
Les problèmes auxquels nous sommes confrontés, qu’ils aient trait à la famille, à l’Église ou au travail — querelles interpersonnelles, difficultés financières, problèmes de santé, orientations professionnelles, etc. —, ne trouvent souvent pas de solution durable parce que les fondements spirituels sont ébranlés ou inexistants. Certes, les non-croyants jugeront peut-être cette analyse “trop religieuse”. Mais la Bible déclare sans équivoque que “le problème fondamental est d’ordre spirituel”. Lorsque notre âme est vivifiée par la Parole de Dieu et se tient ferme, l’homme extérieur (notre corps) en reçoit la force, et notre entourage, notre environnement, bénéficient aussi de la paix et de l’ordre que Dieu établit.
Ainsi, la “prospérité de l’âme” et sa “restauration” doivent occuper la première place dans nos priorités. Dans les Églises, de nombreux projets verront le jour : cultes, missions, programmes éducatifs, œuvres de service, stratégies médiatiques, etc. Mais au cœur de chacun d’eux doit se trouver la question : « Mon âme est-elle en bonne santé ? Suis-je vraiment face à Dieu, en tête-à-tête (face to face) avec Lui ? » C’est là que réside le fondement anthropologique que Paul et Jean s’emploient à défendre, et le premier noyau sur lequel l’apôtre Jean insiste dans le passage du jour. Au fil de l’histoire de l’Église, bien des prédicateurs et des théologiens n’ont cessé de rappeler cette vérité essentielle.
Retenons que la santé de l’âme ne se mesure pas uniquement au zèle religieux ou à la fréquence de participation aux activités d’Église. On peut très bien être assidu aux cultes et pourtant sentir son homme intérieur se dessécher. À l’inverse, il est possible de ne pas participer intensément à la vie de l’Église, tout en puisant profondément dans la Parole et la prière, et en vivant une intimité accrue avec Dieu. L’essentiel est que l’âme soit fermement établie sur la vérité et l’amour, qu’elle s’engage envers Dieu et qu’elle exerce envers son prochain un amour concret. C’est là le critère véritable d’une âme “vivante et en bonne santé”.
Quelle que soit la saison de notre existence, demandons-nous : « Seigneur, dans quel état se trouve mon âme ? Est-elle en proie à la culpabilité, au ressentiment, à l’amertume, à des blessures ou à la lassitude ? Ou bien mon âme écoute-t-elle la voix de Dieu, se laisse-t-elle attirer par le royaume et la gloire de Dieu ? » Il importe alors de solliciter la lumière du Saint-Esprit, de nous repentir quand nécessaire, et de goûter à nouveau la paix qui découle du pardon et de la grâce de Dieu. Voilà la première étape vers une âme “qui prospère”.
Ⅱ. Une vie où tout prospère et se renforce
Dans 3 Jean 1.2, après avoir parlé de la prospérité de l’âme, l’apôtre Jean prie : « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. » Cela signifie que lorsque l’âme est d’abord en bonne santé, la vie dans son ensemble en bénéficie et se consolide. Nous faisons l’expérience, dans notre vie de foi, que ce principe n’a rien d’une simple parole de politesse ou d’un vœu abstrait, mais qu’il s’agit d’une réalité concrète du royaume de Dieu qui agit dans nos existences.
Attention toutefois à ne pas confondre “prospérer à tous égards” avec la promesse d’une réussite séculière et d’une abondance purement matérielle, comme le prône la “théologie de la prospérité”. Dans la Bible, “prospérer à tous égards” est compris dans une perspective infiniment plus profonde : lorsque notre âme est en communion avec Dieu, Il pourvoit à nos besoins, nous accompagne dans toutes nos entreprises, et Sa paix, Son ordre, Sa bénédiction se manifestent dans chaque dimension de notre vie. Il ne s’agit pas d’établir un lien mécanique selon lequel une grande richesse ou une position élevée seraient garanties. La véritable prospérité et la vraie réussite consistent plutôt à « rechercher d’abord le royaume et la justice de Dieu » (Matthieu 6.33), puis à trouver en Dieu notre satisfaction. Ainsi, Paul peut déclarer : « Je sais vivre dans l’humiliation et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout, j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette » (Philippiens 4.12). Cela révèle que la prospérité véritable, telle que l’entend la Bible, consiste à obéir à la volonté de Dieu et à rendre grâces en toutes circonstances, quoi qu’il nous arrive.
Le pasteur David Jang enseigne souvent : « Celui qui marche avec Dieu, dans n’importe quelle situation, découvre la bonté de Sa volonté et célèbre le Seigneur. Même au cœur de l’épreuve, il fait l’expérience de la main de Dieu et garde la joie. Voilà le secret d’une vie qui prospère. » En réalité, dans notre parcours, ce sont souvent les épreuves et les souffrances qui affermissent et purifient davantage notre âme. Dans une logique purement humaine, on pourrait croire “être dans l’erreur” lorsqu’on rencontre des obstacles, alors que spirituellement, ces épreuves peuvent constituer le moyen par lequel Dieu nous affine et nous fait grandir. Ainsi, “prospérer à tous égards et être en bonne santé” n’implique pas uniquement la réussite extérieure ; c’est plutôt le fait de rester ferme en Dieu, de discerner Sa main dans l’adversité, et de posséder la force spirituelle de ne pas vaciller face aux tentations du monde et aux attaques de l’ennemi.
De même, le terme “être en bonne santé” ou “être fort” inclut bien sûr la santé physique, mais recouvre aussi la solidité intérieure. Dans la Bible, la vigueur ou la force (en hébreu et en grec) se réfèrent non seulement à l’absence de maladie, mais également à la solidité spirituelle, à la confiance inébranlable en Dieu et à la persévérance dans la foi, même face aux assauts du diable. Lorsque l’on considère des figures bibliques comme Élie, Daniel ou l’apôtre Paul, on constate qu’ils ne menaient pas des existences paisibles, dénuées de toute épreuve. Ils ont vécu persécutions, dangers, et souffrances, mais leur âme était intimement attachée à Dieu. C’est pourquoi ils ont tenu bon et accompli leur mission jusqu’au bout. De l’extérieur, on ne peut pas dire qu’ils aient “réussi” selon les critères du monde, mais parce que leur âme était ferme, tout dans leur vie a concouru à la gloire de Dieu, leur permettant de vivre la prospérité et la force véritables.
Dans 1 Corinthiens 9.16, Paul s’écrie : « Malheur à moi, si je n’annonce pas l’Évangile ! », car l’annonce de la Bonne Nouvelle est la mission qui sauve des âmes, mais aussi un impératif vital pour lui-même. Celui dont l’âme “prospère” vraiment, c’est-à-dire qui a fait l’expérience de la puissance de la croix et du salut, ne peut s’empêcher de proclamer cet Évangile. Dans tout le Nouveau Testament, quiconque vit la grâce et la puissance de l’Évangile se met aussitôt à témoigner, à fonder des Églises, à prendre soin d’autres âmes et à les conduire au Seigneur.
Le pivot de l’évangélisation, sous ses formes les plus variées, reste toujours « le salut des âmes ». Le pasteur David Jang répète souvent : « Nous devons tout laisser derrière nous pour nous consacrer au salut des âmes. » En effet, l’annonce de l’Évangile est la raison d’être de l’Église et la raison pour laquelle nous-mêmes respirons encore ici-bas. Jésus a dit : « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19.10) et, avant son ascension, « Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16.15).
Si notre âme est véritablement vivante en Dieu et s’émerveille chaque jour du salut, nous ne pouvons ignorer cet appel. Même sans programme spécial ou organisation élaborée, celui qui a ressenti le feu de l’Évangile se met spontanément à transmettre l’amour de Jésus, le bonheur de la rédemption et les bénédictions de la foi. Comme le disait Billy Graham : « Plus il y a de versets bibliques dans la prédication, mieux c’est. » L’Évangile ne s’explique pas simplement par la logique ou la rhétorique humaines ; il se communique par l’autorité et la puissance intrinsèques de la Parole de Dieu. Ainsi, n’importe qui, animé par l’Esprit, peut lire la Bible, annoncer cette Parole, la prêcher et témoigner de ce que le Seigneur a fait dans sa vie. Au sein de l’Église, la lecture et le partage constants de la Parole nous encouragent et nous consolent mutuellement, faisant grandir dans chaque âme le désir de connaître la volonté de Dieu.
Rappelons-nous encore la parabole du bon grain et de l’ivraie (Matthieu 13). Jésus y expose qu’au jour du jugement de Dieu, le blé (ceux qui sont sauvés pour participer au royaume de Dieu) sera clairement séparé de l’ivraie (ceux destinés au jugement). Même si, pour l’instant, ils coexistent dans l’Église, le temps de la moisson révélera cette différence de manière incontestable. Le pasteur David Jang souligne, en appliquant ce passage à l’évangélisation : « Dans l’œuvre d’annoncer l’Évangile, l’enjeu primordial est de conduire une âme à accepter la Parole de Dieu pour être sauvée, ou, au contraire, de la voir refuser ce message. Face à cette question de vie ou de mort, nous avons la responsabilité de prêcher l’Évangile, et l’auditeur doit répondre pour sauver son âme. » Le rôle de l’évangéliste est donc de tout mettre en œuvre pour trouver le bon grain, et celui qui entend la Parole doit décider de la recevoir pour la vie de son âme.
Lorsque l’Église se mobilise, qu’elle tient des campagnes d’évangélisation, des missions d’entraide, des séances d’étude biblique ou des actions de service, et qu’elle s’écrie : « Engageons-nous ! Que la foule vienne à l’Église ! Puissent de nombreuses âmes rencontrer Dieu ! », elle se conforme à la raison d’être de la foi. Cependant, la finalité ne doit pas être simplement de “grandir numériquement” ; ce doit être de “sauver des âmes perdues”, ce qui rejoint la compassion et la mission de Dieu. C’est ainsi que Dieu œuvre et accorde sa bénédiction. La croissance numérique de l’Église peut être un fruit parmi d’autres, mais le cœur de la mission, c’est la vie des âmes.
Même en étant actif dans l’évangélisation, il nous faut garder à l’esprit la question fondamentale : « Mon âme se renouvelle-t-elle jour après jour ? » Comme on l’a dit, c’est l’âme en bonne santé qui reçoit la bénédiction de “prospérer à tous égards”. Si l’âme est malade, on peut bien s’investir dans mille activités extérieures et s’épuiser, sans trouver la satisfaction ni la joie véritables. On peut parfois voir des conflits s’envenimer dans l’Église malgré les innombrables programmes, tout simplement parce que les âmes n’ont pas été régénérées. Mais lorsque l’âme est bien vivante, enrichie par la Parole de Dieu, conduite par l’Esprit, même si le contexte extérieur n’est pas idéal, on porte en soi les fruits de l’Esprit (Galates 5.22-23). Les relations avec autrui, la communion fraternelle et l’amour prennent une tout autre dimension. C’est alors que se réalise concrètement la prière : « Que tout prospère et que tu sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. »
Pour y parvenir, nous devons veiller à “bien mettre le premier bouton”, c’est-à-dire à respecter en toute chose l’ordre établi par Dieu. Nous consacrer d’abord à notre relation avec Lui, à la croissance spirituelle de notre âme, et à partir de là, nous lancer dans la mission qu’Il nous confie : annoncer l’Évangile, aimer, servir et édifier l’Église. Le croyant dont l’âme s’épanouit en Dieu goûte Sa paix et, dans le même mouvement, est envoyé dans le monde pour être témoin de l’Évangile. Tel est l’héritage du mandat missionnaire de Jésus : « Allez, faites de toutes les nations des disciples » (Matthieu 28.19-20) et « Allez par tout le monde, prêchez l’Évangile à toute la création » (Marc 16.15).
Dans bien des Églises, on planifie de grands projets missionnaires, on rêve de changements et de réalisations concrètes. Bien sûr, cela nécessite des moyens financiers, des équipes, des lieux adéquats, divers programmes. Mais l’on doit constamment réexaminer si tous ces projets reposent fermement sur la “prospérité de l’âme”, sur la volonté de conduire des âmes au salut et de faire grandir ceux qui ont déjà reçu l’Évangile. Le pasteur David Jang ne cesse de le répéter : « Plus l’Église se développe, plus il est essentiel de se recentrer sur la question de l’âme, la fidélité à la Parole, et la sainteté de la vie. » En effet, à mesure que l’Église grandit, on risque de se focaliser sur l’expansion visible, en négligeant l’évangélisation et la formation des disciples, qui sont pourtant le cœur même de la mission.
Dans Ésaïe 43.19, il est dit : « Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d’arriver ; ne la connaîtrez-vous pas ? » Ce passage est une promesse de Dieu adressée à Israël, annonçant un salut et une ère nouvelle. Si nous appliquons ce verset à nos situations personnelles et ecclésiales, il est possible que Dieu veuille accomplir une “chose nouvelle” pour chacun de nous. La question est de savoir si notre âme est disposée à l’accueillir, si nous sommes prêts à obéir et à nous lever lorsque Dieu se met en mouvement. Si l’âme fait défaut, si nous avons perdu la puissance de la Parole, alors même si Dieu déverse Sa grâce et envoie un réveil, nous ne pourrons pas le recevoir pleinement.
C’est pourquoi nous devons graver dans notre cœur la prière de l’apôtre Jean, si souvent reprise par le pasteur David Jang : « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. » Ce n’est pas un simple souhait ou une banale formule de politesse : c’est une prière essentielle et concrète pour la vie de l’âme et pour notre existence tout entière. Quand notre âme se tient droite devant Dieu, qu’elle est purifiée par la repentance et la Parole, et qu’elle est fortifiée par le Saint-Esprit, alors les divers domaines de notre vie reçoivent la direction et la protection de Dieu, et nous connaissons Sa prospérité et Sa force.
Puissions-nous tous faire l’expérience de cette grâce. Nous aspirons certainement à voir l’Église se relever et être à nouveau visitée par le réveil. Toutefois, avant toute chose, examinons l’état de notre âme, de l’âme de l’Église. Car lorsque l’âme est d’abord établie dans la vérité, dans la bonne relation avec Dieu, alors toutes nos ambitions ecclésiales, nos projets personnels, nos difficultés familiales ou professionnelles peuvent être placés sous la conduite de Dieu pour se résoudre et s’épanouir. Nul ne peut faire l’économie de ce passage. Le message que nous adresse 3 Jean 1.2, repris par tant de prédicateurs, y compris le pasteur David Jang, c’est bien que la “question de l’âme” et la “juste relation avec Dieu” forment la pierre angulaire de toute notre vie.
Dans les Églises, il y aura diverses rencontres d’évangélisation, d’envoi en mission, d’études bibliques, de services d’entraide. Nous espérons qu’à travers ces initiatives, de nombreuses âmes rejoindront la communauté, entendront la Bonne Nouvelle, feront la rencontre du Seigneur et verront leur existence transformée par Sa grâce. Mais avant tout, c’est nous qui devons aimer sincèrement Dieu, être remplis de l’Évangile de Jésus-Christ, être unis dans le Saint-Esprit. Alors et seulement alors pourrons-nous vivre une vie où “tout prospère et où nous sommes en bonne santé, comme prospère l’état de notre âme”, et porter des fruits abondants dans le service.
Pour reprendre une analogie connue, l’âme est comme la colonne vertébrale du corps humain : si la colonne est bien droite, tout le corps adopte une posture correcte, mais si elle est tordue ou fragilisée, il ne sert à rien d’avoir des bras et des jambes apparemment robustes — c’est tout le corps qui en souffre. De la même manière, si notre “colonne vertébrale spirituelle” — la santé de l’âme — se maintient en son juste alignement, nous pourrons avancer dans la joie et la force pour accomplir la volonté de Dieu, tant à titre personnel que communautaire. En abordant l’année 2022 avec ce principe en tête, nous croyons que Dieu nous fera entrer dans la pleine bénédiction de 3 Jean 1.2 : « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. »
Réfléchissons encore et encore à ce message, offrons notre âme à Dieu, et demeurons dans une profonde intimité avec le Seigneur. Telle est l’exhortation centrale de l’apôtre Jean et de tant de pasteurs qui nous ont précédés. Oui, si notre âme est vivante et remplie de la Parole, nous ferons l’expérience de la prospérité et de la force dans tous les domaines de notre vie. Le Seigneur marchera avec nous et dirigera nos pas ; ayons foi en cette promesse. Offrons-Lui chaque jour reconnaissance et louange, pour cette année 2022 et pour tous les jours qui suivront.
« Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. »
— 3 Jean 1.2